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critiques de décembre 2012

Vendredi 7 décembre 2012 5 07 /12 /Déc /2012 19:22
Film portugais de Miguel Gomes

Titre original : Tabu

Interprètes : Teresa Madruga (Pilar), Laura Soveral
(Aurora âgée), Ana Moreira (Aiurora jeune)

Durée : 1 h 50

Tabou.jpg

Note :
   4/10 

En deux mots :
Filmer (mal) comme il y a 80 ans, voilà le comble de la modernité.

Le réalisateur : Né en 1972 à Lisbonne, Miguel Gomes suit des études à l'Ecole supérieure de théâtre et de cinéma de Lisbonne. Il devient critique et publie de nombreux articles théoriques sur le cinéma. En 2004, il tourne son premier long métrage "La Gueule que tu mérites", suivi d'un docu-fiction en 2008, "Ce cher mois d'août".

 

Le sujet : A la veille du nouvel an, dans un immeuble à Lisbonne, Pilar s'inquiète pour sa voisine Aurora, une vieille dame âgée qui est assistée par une femme de ménage Cap-Verdienne. Juste avant sa mort, Aurora demande à Pilar de retrouver un vieil homme, Gian Luca Ventura. Celui-ci leur raconte l'histoire d'amour qu'il a vécue avec Aurora cinquante ans plus tôt au Mozambique.

La critique : Bon, ben une nouvelle fois j'ai expérimenté le décalage entre l'emballement de la critique et la triste réalité du produit présenté : parti pour voir un "manifeste pour un cinéma réellement libre et lyrique" (Cahiers du cinéma), "un miracle de cinéma" (20 Minutes), "un objet fascinant, purement cinématographique" (Fiches du Cinéma), "un incroyable séisme émotionnel, poétique et cinématographique" (Les Inrockuptibles), parce que "tout chez Miguel Gomes n'est que cinéma, et donc forcément, naturellement, plus encore que cela, infiniment" (Nouvel Obs), j'ai baillé quelques dizaines de fois devant un exercice de style dont l'innovation se résume à tourner en 4x3, en noir et blanc et en muet, wouah, quelle audace, à se dire qu'avec ça on pourrait même décrocher l'Oscar !

 

Et pourtant, devant tant d'enthousiasme et une telle unanimité, je m'étais dit que j'allais enfin voir un film qui fera date, une expérience nouvelle, peut-être le quatrième 9/10 de ces critiques ? Je n'étais pas le seul à avoir cet espoir, à voir la salle du Balzac pleine pour une séance de 16 h 30 en semaine. Le film est en deux parties, "Paradis perdu" et "Paradis" (ce qui est le plan inversé du "Tabu" de Murnau), plus un prologue qui est un film vu par Pilar, l'histoire édifiante d'un intrépide explorateur qui s'enfonce dans le continent africain pour oublier le souvenir de son épouse morte, racontée par une voix off verbeuse, et qui s'avère être le teasing de la deuxième partie. La véritable histoire, contemporaine, nous raconte donc la vie de ces trois femmes qui habitent le même palier : Pilar, dame patronnesse prête à accueillir une Polonaise de la communauté de Taizé (mais qui, enjeu dramatique bouleversifiant, ne vient finalement pas) ; Aurora, une dame âgée placée sous la tutelle de sa fille à cause de son addiction au jeu, gardée par un dragon cap-verdien qui la séquestre pour son bien. C'est déjà filmé en noir et blanc et en 4x3, avec une caméra frontale et un montage plat, c'est joué avec une diction et une conviction qui, comparativement, feraient de Jean-Pierre Léaud l'archétype de l'acteur shakespearien, bref, on s'ennuie ferme.

 

La deuxième partie est le récit de Gian Luca, son histoire avec la Karen Blixen lisboète. Retour de la voix off verbeuse, avec des acteurs qui visiblement se racontent des histoires de Toto puisque de toute façon, l'ingénieur du son est partie enregistrer les chants africains ou les rumbas néocoloniales qui constitueront la toile de fond du verbiage prétentieux. Ce procédé "poétique" et "fascinant" devient très vite horripilant, à la fois sur la forme et sur le fond, puisqu'il cherche à transformer un banal adultère en tragédie grecque, sous prétexte que l'action se déroule dans les années 60. Jusqu'au bout on attend une surprise, une fulgurance ; en vain, à l'exception peut-être d'un plan en caméra subjective à la place d'un mort ? C'est vraiment bien peu pour un film tellement loué pour son audace... Si vous voulez voir un film convaincant et réellement novateur sur la nostalgie des amours impossibles, courrez plutôt voir ou revoir "In the Mood for Love" !

 

Cluny

Par Cluny - Publié dans : critiques de décembre 2012 - Communauté : Cinéma
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Mardi 4 décembre 2012 2 04 /12 /Déc /2012 17:36

Film français de Kad Merad et Olivier Baroux  

 

Interprètes : Kad Merad (Richard Bullit), Olivier Baroux (Douglas Riper), Audrey Fleurot (La Présidente), Omar Sy (Mosby)

Durée : 1 h 30

 

Paméla2


Note :  7/10

En deux mots : Suite encore plus folledingue du film déjà culte de Kad et O.

Les réalisateurs : Né en 1964 à Sidi Bel Abbes, Kad Merad rencontre Olivier Baroux (né en 1964 à Caen) en 1991 à Oüi FM où ils animent le Rock'n roll Circus. Ils se retrouvent sur la chaîne Comédie où ils animent La Grosse émission. En 2003, ils écrivent le scénario de "Qui a tué Paméla Rose", réalisé par Eric Lartigau. Kad Merad enchaîne les succès acteur dans les comédies (" Bienvenue chez les Ch'tis", " Le petit Nicolas"), amis aussi des films plus graves ("Les Choristes", " Je vais bien ne t'en fais pas", " Superstar"). En 2011, il réalise son premier film, "Monsieur Papa".
Olivier Baroux réalise en 2007 "Ce soir je dors chez toi", suivi de "L'Italien" en 2010 avec Kad comme vedette, et "Les Tuche" en 2011.

 

Le sujet : Quand le sheriff de Bornsville l'appelle pour lui apprendre que le cercueil de Pamela Rose a été volé, l'agent Riper décide de chercher son ancien coéquipier, l'agent Bulit, avec lequel il est fâché depuis des années. Devenus has been, les deux anciennes gloires du FBI mènent l'enquête, sans savoir qu'il s'agit d'un piège impliquant la Présidente des Etats-Unis.

La critique : "Mais qui a tué Pamela Rose" était vite devenu un film-culte, particulièrement auprès de mon neveu qui en connaissait les répliques par coeur. Il avait été tourné à la fin de la carrière télévisuelle commune de Kad et Olivier, alors que celle de Kad au cinéma décollait, et il était risqué de réaliser un suite neuf ans plus tard, d'autant plus qu'Eric Lartigau n'a pas donné suite à leur proposition de reprendre les manettes et que les deux compères se sont donc collés à la mise en scène, sachant que leurs réalisations respectives en solo ne sont pas restées dans les mémoires. C'est dire si c'est avec un mélange de curiosité et d'inquiétude que je me suis rendu à l'avant-première de ce "Mais qui a re-tué Pamela Rose" au titre prometteur ; il faut d'ailleurs que je prenne l'habitude d'enlever un point à ma note quand je vais voir une comédie en avant-première, une salle pleine et acquise d'avance aidant à faire passer les pires gags.

 

Car des pires gags, il y en a, mais c'est un peu ce qu'on est venu chercher. Et la bonne nouvelle, c'est qu'on les accepte d'autant mieux qu'ils sont noyés au milieu d'autres bien meilleurs, et que c'est l'avalanche de ces gags qui garantit en grande partie le rythme qui fait la réussite du film. Celui-ci débute par un panneau annonçant "D'après une histoire vraie", puis on entend une voix qui commence "Il y a dix ans...", aussitôt coupée par un panneau qui prévient que pour des raisons de coût, la voix off a été délocalisée en Chine, et de fait, durant tout le film, la voix off aura sinon un accent asiatique, au moins l'accent de Michel Leeb quand il fait un Chinois. Puis on voit l'agent Riper à l'intérieur d'un motel qui progresse de pièce en pièce l'arme au poing, filmé caméra à l'épaule, en contre-plongée et en lumière naturelle, jusqu'à ce qu'il arrive à son but et s'exclame "Ramène ta sale gueule de petit bâtard", débusquant ainsi le gamin de la classe de CM1 en visite au FBI qui avait accepté de faire le cobaye.

 

Comme l'indiquait son titre, "Mais qui a tué Pamela Rose" était un pastiche de "Twin Peaks", et les citations lynchiennes étaient nombreuses, y compris dans la progression narrative. Là, clairement, les réalisateurs-scénaristes ont décidé de déterrer la pauvre Pamela pour justifier le titre, et de l'abandonner au milieu du film pour démarrer une deuxième histoire, juste après que les deux héros aient eux-mêmes constaté qu'il y avait à peine une heure de film d'écoulé et que l'intrigue était bouclée. Alors oui, le film se présente bien plus comme une suite de sketchs parodiques que comme un récit construit, montrant d'ailleurs la filiation avec le trio Zucker-Abrahams-Zucker, celui de la série "Y a-t-il..." Ce parti pris permet ainsi des citations tous azimuts : le sérum de "Vérité si je mens", "Snake Eyes" pour la scène de la tentative d'attentat lors du match de catch, les commentaires d'Hulk Hogan, "24 heures chrono", "Prison Break", "Dora l'Exploratrice", la Fuego transformée en "K2000", l'histoire de France racontée sous forme de rap de Fourty-cents, ou le "Truman Show", sans compter les autocitations comme la chanson country de Kad qui rappelle la série des Jean-Michel, "I believe I can fly" ou le Kamoulox aperçu sur un écran de télévision.

 

Le premier opus avait été tourné en France, et il y avait une exagération de l'américanisation du contexte pour faire plus vrai que vrai, ou tout au moins pour faire aussi vrai que la vision des Etats-Unis que nous offre le cinéma américain. Cette suite a été tournée en partie aux Etats-Unis, et il y a cette fois une jubilation à estampiller le made in USA en plaçant la Maison-Blanche ou le Capitole à l'arrière-fond de chaque plan large. En plaçant l'intrigue à la suite de la Présidente en visite en France, Kad et Olivier retournent la mise en abyme et s'amusent à parodier la vision de la France dans le cinéma américain, style "Munich", " Da Vinci Code", "Inglourious Basterds" ou " Inception", avec des adresses comme "42 Rue du Camembert" et un accordéoniste en marinière Montebourg et béret basque qui se tape l'incruste dans tous les plans parisiens.

 

Dans le premier "Pamela", Gérard Darmon et Jean-Paul Rouve donnaient la réplique au duo pathétique. Cette fois, on retrouve Laurent Lafitte en sous-directeur du FBI aux prises avec des fantaisies capillaires et Omar Sy en chef des gardes du corps de la présidente et qui retrouve Audrey Fleurot après " Intouchables". On sent tout au long du film le grand plaisir qu'ont eu Kad et Olivier à se retrouver, et ce plaisir et cette énergie emportent l'adhésion au-delà du scénario abracadabrantesque, des gags téléphonés ou des interventions du comptable qui explique que le budget ne permet pas une poursuite en hélicoptère. Amateur de grand n'importe quoi, courrez voir ce "Mais qui a re-tué Pamela Rose", vous serez servis !

 

Cluny

Par Cluny - Publié dans : critiques de décembre 2012 - Communauté : Cinéma
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Vendredi 30 novembre 2012 5 30 /11 /Nov /2012 22:18

Film canadien de Kim Nguyen  

 

Interprètes : Rachel Mwanza (Komona), Serge Kanyinda (Magicien), Alain Lino Mic Eli Bastien (Commandant rebelle) 

Durée : 1 h 30

 

Rebelle.jpg


Note :  5/10

En deux mots : Film poétique sur les enfants-soldats, mais pourquoi toujours un regard occidental ?.

Le réalisateur : Né au Québec d'un père vietnamien et d'une mère québécoise en 1974, Kim Nguyen réalise en 2002 son premier long métrage, "Le Marais", suivi en 2008 par "Truffe" et "La Cité" en 2010.

 

Le sujet : Komona, 12 ans, vit avec ses parents au Congo, quand son village est attaqué par des rebelles. Obligée d'abattre ses parents, elle est enrôlée de force dans leur armée et combat pendant deux ans. Le seul qui l'aide est un garçon de 15 ans, le Magicien, qui veut l'épouser. Ils s'enfuient tous les deux pour vivre leur amour, et trouver refuge auprès de l'oncle de Komona.

La critique : Voilà encore un film qu'il va être de bon ton d'aimer, à l'instar d'un " Rengaine" : film à petit budget abordant un sujet peu traité, sélectionné pour l'Oscar du film en langue étrangère et bénéficiant d'une excellente critique. Il est vrai que le cas des enfants-soldats a peu été raconté au cinéma, à l'exception d'"Ezra", de Nigérian Nexton I. Aduaka, de "Johnny Mad Dog", de Jean-Stéphane Sauvaire et pour certaines scènes de " Blood Diamond" d'Edward Zwick (Je n'ai pas vu "White Material" de Claire Denis). Et pourtant, je suis très partagé par rapport à ce film : touché forcément par le sujet et par moment par le traitement qui en est fait, et en même temps très dubitatif quant à l'approche de ce thème par un réalisateur canadien qui aborde l'Afrique un peu comme Michel Ocelot avec "Kirikou". 

 

Ca me gêne toujours de voir l'Afrique réduite à des rites de sorcellerie, des grigris et la recherche frénétique d'un coq blanc pour valider une demande en mariage, surtout si ce regard n'est pas porté par un Africain. A ce titre, " Viva Riva", tourné lui aussi en République Démocratique du Congo, montrait une réalité violente pleine de corruption, de prêtres trafiquants et de caïds angolais, mais cette approche réaliste avait la légitimité de venir de l'intérieur, sans la suspicion du regard néocolonial à la "Tintin au Congo" réduisant les Africains à des grands enfants superstitieux et crédules. Certes, on en peut pas mettre en cause la sincérité du film, l'utilité certaine de la dénonciation des méthodes des chefs de guerre qui utilisent depuis des décennies au Congo, au Sierre-Leone, ou au Libéria l'enrôlement forcé des enfants à la fois comme un moyen de se renforcer numériquement, mais surtout comme une arme de terreur.

 

La brutalité et le cynisme de ces "rebelles" surtout intéressés par leur propre pouvoir sont clairement montrés, ainsi que leurs techniques d'asservissement de ces pauvres gamins : le rite initiatique constituant à les pousser à exécuter leurs propres parents à la "kalach" pour leur éviter d'être massacrer à la machette, ou leur abrutissement à l'aide de la "sève magique" aux propriétés hallucinatoires. Il y a aussi une volonté d'équilibrer le propos en présentant des personnages positifs : le Magicien, qui a conservé son humanité malgré des années d'embrigadement forcé, le policier qui ramène Komona chez son oncle, le camionneur qui la ramasse sur la route.

 

Kim Nguyen a choisi une approche onirique pour distancier la violence du sujet : Komona est investie par son destin tragique du pouvoir de voir les morts, sous forme de fantômes couverts d'argile blanc. C'est notamment les spectres de ses parents qui la poussent à leur donner une sépulture, pour pouvoir faire le deuil de cette perte dont elle porte la culpabilité. Mais le film reste à mi-chemin de cette démarche, en n'allant jusqu'au bout de cette dimension poétique finalement pas franchement assumée. L'apparition des fantômes des soldats gouvernementaux qui encerclent Komona et le Magicien m'a fait penser à l'arrivée de Willard chez Kurtz dans "Apocalypse Now", et la comparaison est cruelle. Pour avoir une représentation à la fois réaliste et artistique de la condition des enfants soldats, mieux vaut après tout lire ou relire "Allah n'est pas obligé" d'Ahmadou Kourouma.

 

Cluny

Par Cluny - Publié dans : critiques de décembre 2012 - Communauté : Cinéma
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