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critiques d'août 2011

Mardi 23 août 2011 2 23 /08 /Août /2011 11:27

Film danois de Lars Von Trier

 

Interprètes : Kirsten Dunst (Justine), Charlotte Gainsbourg (Claire),Kiefer Sutherland (John), Charlotte Rampling (Gaby)

 


Durée :  2 h 10

 

Melancholia.jpg


Note :  8/10 

En deux mots :
  Pour Lars Von Trier, l'apocalypse peut être intérieure, et il le filme très bien...

Le réalisateur :  Né en 1956 à Copenhague, Lars Von Trier suit les cours d’une école de cinéma au Danemark. Il réalise son premier long métrage en 1984, « The Element of Crime ». En 1991, il reçoit le Prix du Jury au Festival de Cannes pour « Europa ». Toujours à Cannes, « Breaking the Waves » obtient le Grand prix en 1996, et « Dancer in the Dark » reçoit la Palme d’Or en 2000 alors que Björk se voit décerner le prix d’interprétation féminine. Carlotte Gainsbourg fera de même en 2009 avec « Antichrist », tout comme Kirsten Dunst en 2011 avec Melancholia ». Il tourne aussi « Les Idiots » en 1998, « Dogville » en 2003, « Manderlay » en 2005 et « le Direktor » en 2007.

Avec d’autres réalisateurs, dont Thomas Vinterberg (« Festen »), il lance en 1995 un mouvement cinématographique, le Dogme95, qui édicte dix règles : prise de son directe, pas de décors, caméra portée, pas de flash back, couleurs en lumière naturelle…)


Le sujet : Alors que Justine s’apprête à participer à la fête de son mariage organisée par sa sœur Claire, elle remarque l’étoile rouge d’Antarès. Spectatrice de son propre mariage qui tourne à la débandade, elle fuit son mari et révèle le mal profond qui la ronge : la mélancolie. Au petit matin, elle s’aperçoit qu’Antarès a disparu, occulté par une planète qui se dirige vers la Terre, Mélancholia.

 

 

La critique : Faites une petite expérience : tapez Lars Von Trier sur Google, et vous verrez apparaître les propositions de recherches qui s’appuient sur les occurrences les plus fréquentes, avec en tête « lars von trier hitler »… Curieux raccourci qui montre les risques d’une sortie cannoise : la peopolisation et la recherche du buzz occultent le cinéma bien plus sûrement que Melancholia ne le fait pour Antarès. Que Van Trier se laisse emporter par le goût de la provocation à deux balles est pathétique. Mais le vrai sujet du cinéma, le véritable attrait d’un réalisateur, c’est ce qu’il filme et non ce qu’il bafouille en conférence de presse ou avec qui il couche. Revenons donc à ce qu’il a filmé, et à ce « Melancholia » qui présente l’indubitable intérêt d’interpeller son spectateur.

 

Le film est découpé en trois parties : un prologue, une partie appelée Justine qui raconte le mariage de celle-ci et une autre appelée Claire qui raconte l’attente de l’impact de la planète Melancholia par les deux sœurs et Leo, le fils de Claire. Par sa forme de diaporama esthétique, le prologue me rappelle curieusement le long passage de «The Tree of Life » après la mort du fils, même si l’un exalte la création, alors que l’autre évoque l’apocalypse. Là, nous sommes aux antipodes du Dogme : image extrêmement travaillée dans la composition et la photographie, entre romantisme allemand et surréalisme (De Chirico, Dali, Magritte), hyper-ralentis, et pulsation donnée par la musique, « Tristan et Isolde » de Wagner.

 

Ce prologue d’une dizaine de minutes se clôt par la collision entre la planète géante et la Terre, ce qui enlève tout suspense à propos de ce qui a semblé être pour certains le sujet de « Melancholia », à savoir la fin du monde. Pour clore un débat familial sur le véritable sujet de ce film, je dirais qu’il est annoncé dans le titre : il s’agit de la mélancolie, entendue comme un état dépressif prolongé marqué par sentiment d’incapacité et une absence de goût de vivre. Le mélancolique ne voit pas d’autres issues que la mort, pour lui-même et parfois pour ceux qu’il aime le plus.

 

Ces deux caractéristiques (sentiment d’incapacité et attente de la mort) explique la construction du film. La partie Justine illustre comment celle-ci sabote la perspective de bonheur que d’autres ont voulu construire pour elle : son ex-futur mari, attentionné et amoureux, dont on sent que si elle avait pu construire quelque chose, ça aurait été avec lui, et sa sœur, qui a utilisé l’argent de son mari pour tenter de donner un écrin à une si fragile tentative.

 

Cette partie évoque parfois « Festen », par le retour au Dogme dans la dimension technique, et par le dynamitage jubilatoire  des codes bourgeois, la révélation n’étant pas celle brutale de l’inceste, mais celle diffuse de la mélancolie de la mariée. Des éléments d’explication nous sont suggérés, avec le portrait du père boute-en-train et gentiment lâche (John Hurt), et celui de la mère, Pythie et jeteuse de sort (Charlotte Rampling, terrifiante). Mais surtout, la caméra suit Justine dans son entreprise erratique d’autodestruction, ce qui amène parfois quelques longueurs.

 

La partie Claire montre comment l’inéluctabilité de la mort redonne à Justine les qualités qui l’ont fait surnommée tante Steelbraker par Leo, par opposition à Claire la rationnelle qui perd tous ses moyens quand elle voit son dernier espoir se volatiliser. Lars Von Trier explique ce basculement : « Dans les situations catastrophiques, les mélancoliques gardaient plus la tête sur les épaules que les gens ordinaires, en partie parce qu’ils peuvent dire : qu’est-ce que je t’avais dit ? ». L’opposition des deux parties se marque aussi par la photographie : l’image de la première est blonde, comme Justine ; celle de la seconde est brune comme Claire, avec une forte touche de bleu venant de Melancholia, la planète bleue qui joue ici le rôle du soleil noir de la mélancolie.

 

Lars Von Trier s’est lui-même décrit comme un mélancolique, en insistant sur ce que la bile noire des Grecs peut apporter comme source de création. Son identification à Justine se manifeste par la façon dont il la filme, en la préservant tant des ravages intérieurs que de ceux venant de l’extérieur, alors que les autres personnages sont altérés, notamment une Charlotte Gainsbourg mal fagotée et filmée crûment. Par la diversité des manifestations de la mélancolie qu’elle incarne tout au long du film, Kirsten Dunst justifie son prix d’interprétation féminine à Cannes, le troisième pour une actrice du réalisateur danois.

 

Par le dépassement du Dogme, c’est-à-dire le recours à des procédés prohibés en 1995 quand ça se justifie comme dans le prologue, Lars Von Trier renforce la cohérence des règles qu’il continue à respecter, comme la caméra portée et les raccords aléatoires qui sont ici affaire de morale narrative et non de mode pseudo-réaliste. Pour toutes ces raisons, et sans pour autant parvenir au statut de chef d’œuvre que beaucoup lui ont attribué et que seuls quelques plans justifieraient, comme celui de la scène finale, « Melancholia » est le meilleur film de Von Trier depuis « Dogville », et c’est déjà pas mal.

 

Cluny

 

Par Cluny - Publié dans : critiques d'août 2011 - Communauté : Cinéma
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Mercredi 17 août 2011 3 17 /08 /Août /2011 10:02

Film américain de Rupert Wyatt 

 

Titre original : Rise of the Planet of the Apes


Interprètes : James Franco (Wil Rodman), Freida Pinto (Caroline), Andy Serkis (César) 


Durée :  2 h 00

 

Singes.jpg


Note :  4/10 

En deux mots :
  Quelques clichés et une débauche d'effets spéciaux ne suffisent pas à faire un film.

Le réalisateur :  Né en 1972 à Exter en Grande-Bretagne, Rupert Wyatt a réalisé en 2008 "The Escapist".

Le sujet : Dans un laboratoire, Will et son équipe expérimente sur des singes un traitement pour combattre la maladie d'Alzheimer. Suite à un incident où un chimpanzé fait irruption au milieu du conseil d'administration, le patron de Will ordonne l'euthanasie de tous les singes. Mais Will découvre un bébé chimpanzé qu'il emmène chez lui et que son père baptise César. Très vite, il s'aperçoit que celui-ci a hérité des effets du traitement, et qu'il montre une intelligence impressionnante.

 

La critique : Après deux heures de déferlement simiesque, une question se pose : pourquoi faire un tel film ? Sans écarter les réponses à la sous-jacente évidence, comme l’appât d’un gain assuré, étudions plutôt celles données par les producteurs du projet. La première raison avancée est de donner une explication à l’origine de la domination des singes. On se situe ainsi dans le prequel, genre popularisé par la seconde trilogie de « La Guerre des Etoiles », voire dans le reboot, nouveau concept signifiant la réinitialisation d'un univers... Ce n’est pas vraiment nouveau, puisque le quatrième film de la première série, « La Conquête de la planète des singes » de J. Lee Thompson, avait déjà en 1972 cette même intention.

 

Il s’agissait d’une extrapolation par rapport à l’œuvre initiale de Pierre Boule, et ce qui était valable en 1974 l’est tout autant aujourd’hui : ce qui fait la magie de « La Planète des Singes », c’est le choc brutale de la découverte de cette civilisation par les trois astronautes d’Icare, et expliquer didactiquement comment les singes en sont arrivés à ce degré de supériorité sur les humains n’ajoute rien ; bien plus, cela ôte le mystère consubstantiel au roman et au(x) premiers films (celui de Franklin J. Schaffner, mais aussi celui de Tim Burton).


La deuxième justification, présentée comme un argument de vente, se situe dans la maîtrise annoncée de la technique de la capture de mouvement : comme dans « Avatar » ou « Le Seigneur des Anneaux », des acteurs ont joué les mouvements et les expressions, pour servir de base à la création numérique des singes. En tête de distribution, Andy Serkis, qui ne doit plus être reconnu que par sa mère, vu qu’il a déjà incarné Gollum et King Kong, avant de s’attaquer au Capitaine Haddock de Spielberg.


Disons-le tout net : ça ne marche pas. On ne voit pas des singes, mais bien des images de synthèse créées à partir d’hommes jouant les singes. Il y a quelque chose de faux dans la texture du pelage des singes qui jure, et l’artifice de signaler l’humanisation des singes par la coloration verte de leur iris joue contre l’intention des auteurs en enlevant un des traits principaux de l’animalité de leurs créatures.


Alors, y-a-t-il un message, un propos signifiant ? Si message il y a, il se résume à deux ou trois idées vues et revues : quand l’argent prend le pas sur l’éthique, ça finit toujours mal ; quand on veut modifier l’ordre naturel des choses, ça finit toujours mal ; quand on veut combler le vide du scénario par du grand spectacle, ça finit toujours mal. Résultat, un film qui s’étire durant les deux premiers tiers, et qui s’emballe dans le dernier, avec comme constante l’ennui.


Et puis, comme les scénaristes mettent deux heures à raconter comment une molécule-virus ( ???) destinée à guérir la maladie d’Alzheimer va donner à César le Q.I. de Sharon Stone, et qu’il faut quand même expliquer pourquoi quelques dizaines de singes réfugiés en haut de séquoias vont finir par dominer la planète, on fait appel dans le générique de fin au coup du virus destructeur dans un aéroport. Erreur tragique que cette citation : elle convoque à notre mémoire « L’Armée des 12 singes », et la comparaison est bien cruelle…

 

Cluny

Par Cluny - Publié dans : critiques d'août 2011 - Communauté : Cinéma
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Lundi 15 août 2011 1 15 /08 /Août /2011 10:57

Film américain de J.J. Abrams 


Interprètes : Joel Courtney (Joe Lamb), Elle Fanning (Alice), Kyle Chandler (Jack Lamb), Noah Emmerich (Nelec)


Durée : 1 h 52

 

Super-8.jpg


Note :  Un super 8/10 

En deux mots :
  J.J. Abrams réussit un film spielbergien en montrant le même amour du cinéma que son prestigieux parrain.

Le réalisateur :  Né en 1966, à New York, Jeffrey Jacob Abrams découvre le cinéma à huit ans quand son grand-père lui fait visiter les studios Universal. Il travaille sur de nombreuses séries télé avant de créer Alias en 2001 et Lost en 2004. Il produit aussi de nombreux films, dont " Cloverfield", de son ami d'enfance Matt Reeves. Il passe à la réalisation en 2006 avec "Mission Impossible 3", puis "Star Trek" en 2009.

 

Le sujet : Dans l’Ohio en 1979, Joe vit seul avec son père shériff-adjoint depuis la mort accidentelle de sa mère. Il participe au tournage en Super 8 d’un film de zombie dirigé par son copain Charles, et sa motivation redouble quand Alice, la fille d’un homme arrêté par son père, vient rejoindre le tournage. Alors qu’ils tournent de nuit, ils assistent à une catastrophe ferroviaire provoquée par leur professeur de sciences. Avant que l’armée n’investisse les lieux, celui-ci leur ordonne de s’enfuir et de tenter de sauver leur peau.

 

Le sujet : Premier plan du film, fixe : une aciérie où un panneau annonce triomphalement 784 jours sans accident. Un homme accablé enlève un par un les chiffres de ce louable score, et met à la place un 1. Plan suivant : ambiance feutrée d’une réception après des obsèques, une femme fait part de son inquiétude pour Joe, alors que la caméra panneaute et montre un adolescent endimanché assis sur la balançoire du jardin enneigé…

 

Est-ce la participation active de Spielberg à la production de ce film, ou encore les articles multiples présentant J.J. Abrams comme le fils naturel du réalisateur de « La Liste de Schindler », mais toujours est-il que ce sens de l’ellipse narrative m’a fait penser au plan muet du « Soldat Ryan » où Mme Ryan apprend la mort de ses trois fils. Même capacité à résumer une situation en quelques images, là où tant d’autres écriraient dix scènes, même capacité à faire monter l’émotion par la simplicité percutante de la mise en scène, là où les mêmes embaucheraient un orchestre symphonique pour tenter vainement de jouer la corde lacrymale.

 

La comparaison des deux réalisateurs-producteurs est omniprésente, dans ce qu’il y a de meilleur (un sens du rythme qui alterne scènes d’actions à couper le souffle et moments plus intimistes qui donnent vie aux personnages, une maîtrise du langage cinématographique qui privilégie le hors-champ aux effets spéciaux) mais aussi ce qu’il y a de moins bon (un penchant pour les bons sentiments un peu sirupeux, une utilisation de la musique ronflante et redondante).

 

Malgré leurs vingt ans de différence, Spielberg et Abrams partagent avec leurs héros adolescents (et avec bien d’autres futurs grands réalisateurs : Tim Burton, Peter Jackson ou les frères Coen) le fait d’avoir débuté avec la caméra Super 8 de leurs pères, et la découverte par Charles de l’idée qu’un scénario pourrait finalement servir à quelque chose alors que les trois quarts du film ont déjà été tournés, tout comme le portrait de l’apprenti-artificier affublé d’un appareil dentaire proéminent sentent bon le vécu. Un conseil, d’ailleurs : ne quittez pas la salle au début du générique, puisqu’on y voit le film de zombies, hommage et pastiche savoureux.

 

Le film est situé en 1979, soit trois ans avant « E.T. ». Les gamins font référence au Vietnam quand ils se mettent à écrire des dialogues, on entend la télévision évoquer l’accident de la centrale de Three Miles Island, et quand de mystérieuses disparitions se multiplient, une habitante décrète que pour elle, jusqu’à ce que le contraire ait été prouvé, c’est un coup des Russes. La référence à « E.T. » est constante : les bicross sur lesquels les ados se déplacent, les longs travelings à leur poursuite dans les rues de la petite ville, le rôle de l’armée pour tenter de mettre la main sur l’alien, et jusqu’à la ressemblance de Joel Courtney avec Henry Thomas. Comme E.T., la créature ne demande qu’à rentrer chez elle, et là-aussi les ados l’aideront dans cette intention, notamment à la suite d’une scène qui évoque bien plus « King Kong ».

 

Mais on doit aussi comparer « Super 8 » avec une des productions du créateur de « Lost » : « Cloverfield ». Comme dans ce remake de « Godzilla », la créature n’est montrée que partiellement, et après plus de la moitié du film, et là-encore par le biais d’une pellicule, le Super 8 prenant la place de la mini-DV. Ce jeu de hors-champ est parfaitement maîtrisé, faisant monter la tension avec les mêmes effets que ceux bricolés par les ados faute de moyens, et la puissance impressionnante des effets spéciaux pour la scène de l’accident de train n’empêche pas de préserver le mystère.

 

Et puis, il y a les personnages attachants des ados : Charles, le bon gros qui espère que son statut de metteur en scène suffira à précipiter son actrice principale dans ses bras, Joe le maquilleur-maquettiste qui trace sa route de héros spielbergien, et Alice, la « grande » de 14 ans qui conduit en douce la voiture de son père. Cette dernière est jouée par Elle Fanning, vue dans « Somewhere » de Sofia Coppola et attendue dans « Twixt » du père de cette dernière. La scène où elle répète sa tirade et où tous se figent devant l’évidence de son talent est à la fois une troublante mise en abîme et une parfaite métaphore de l’adolescence, à savoir l’irruption de l’adulte sous la nymphe de l’enfant.

 

Au milieu de l’avalanche estivale de films de super-héros aux scénarios épais comme le Q.I. de Conan, « Super 8 » offre une histoire à l’ancienne, portée par une réalisation intelligente et sensible. En attendant les sorties plus ambitieuse de fin août (Téchiné, Almodovar, Sorrentino, Valérie Donzelli, Honoré), voilà qui nous fait agréablement patienter.

 

Cluny

 

Par Cluny - Publié dans : critiques d'août 2011 - Communauté : Cinéma
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