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Samedi 27 octobre 2012 6 27 /10 /Oct /2012 17:09
Film américain de Sam Mendes

Interprètes : Daniel Craig (James Bond), Judi Dench
(M), Ralph Fiennes (Mallory), Javier Bardem (Raoul Silva)

Durée :
2 h 23

Skyfall.jpg 

Note :
  8/10 

En deux mots :
Sam Mendes s'empare brillament du mythe James Bond pour y traiter ses sujets : la fidélité, la perversite maternelle, le devoir. 

Le réalisateur :
Né en 1965 en Angleterre, diplômé de Cambridge, Sam Mendes a commencé au théâtre. Engagé par la Royal Shakespeare Company en 1992, il monte aussi plusieurs pièces à Broadway. Spielberg lui confie la réalisation de "American Beauty" en 1999. Il tourne "Les Sentiers de la Perdition" en 2002, avec Tom Hanks et Paul Newman,  "Jarhead, la fin de l'innocence" en 2006 sur la première guerre du Golfe, puis "Les Noces rebelles" et "Away we go" en 2009.


Le sujet : Au cours d'une mission en Turquie, Bond est donné pour mort et une liste des principaux agents occidentaux infiltrés dans les groupes terroristes tombe entre les mains d'une mystérieuse organisation. Peu après, le MI6 est victime d'un attentat, et M est obligée de replier ses locaux dans un QG souterrain datant de la seconde guerre mondiale. Le nouveau responsable du comité qui supervise le MI6 menace de mettre M à la retraite. James Bond réapparait, et M lui confie la mission de retrouver à Shangai celui qui a dérobé la liste.


La critique : On l'oublie souvent, mais l'auteur de "American Beauty" est un sujet de sa Gracieuse Majesté. Quoi de plus naturel donc pour lui que de tourner ce 23° épisode des aventures du plus célèbre agent secret britannique, l'année des 50 ans de la série. Quand je dis série, il faudrait plutôt dire franchise, tant au cours de ce demi-siècle, la nature des films a changé en même temps que les interprètes de 007 et les évolutions de la géopolitique, et si les méchants sont toujours des organisations du crime en free-lance qui se déplacent en hélicoptère militaire en Ecosse sans être dérangés, leurs clients ont changé : fini les Soviétiques, les Cubains, les Nord-Coréens, place aux terroristes.

 

Donc, Sam Mendes s'est emparé du cahier des charges et il est parvenu à le respecter tout en y mettant indubitablement sa patte. Le film s'ouvre sur une des plus belles scènes de poursuite d'un James Bond, et pourtant, dans les 22 films précédents, on s'est déjà poursuivi en motoneige, en voiture sous marine, ou en char d'assaut ; là, aux motos sur les toitures du grand bazar d'Istanbul, succèdent une course sur les toits d'un train où James remplace le flingue qu'il a perdu par une pelleteuse, avant de subir un tir ami. Suit la deuxième figure de style obligée, le générique. La chanson est signée Adèle, une des plus belles depuis celle de Shirley Bassey dans "Goldfinger", alors que se déroule à l'écran un kaleidoscope gothique et psychanalytique, avec une citation de la scène des miroirs dans "L'Homme au pistolet d'or": c'est clair, amateurs d'action et amateurs de cinéma vont être servis.

 

Il y a bien une mystérieuse organisation, il y a bien un vaste complot, mais pour une fois l'appât du gain ne semble pas être le motif principal : la cible se trouve au coeur du MI6, puisqu'il s'agit de M, jouée pour la septième fois par Judi Dench. James réapparait, juste un peu éraflé de s'être pris deux balles dans le caisson et d'avoir fait une chute de cent mètres dans un rapide, et la chef menacée et l'agent revenu d'entre les morts vont mener un dernier combat seuls contre tous, qui vont les conduire via Shangai et Macao jusqu'à l'Ecosse natale de Bond. Il y a une dimension crépusculaire dans ce chemin de croix, et les références au passé qui n'est plus pullulent : Churchill, évoqué par son QG sous terrain et le bulldog en porcelaine sur le bureau de M, l'Aston Martin que j'avais eu en Dinky Toys à Noël 64, celle avec le siège éjectable, ou l'opposition entre les gadgets sophistiqués des anciens épisodes et la technologie minimaliste du nouveau Q, archétype du geek boutonneux. Cette impression crépusculaire culmine dans la scène de la fin, tournée sous un ciel de feu et de fumée qui évoquent celui des puits de pétroles koweitiens enflammés dans "Jarhead".

 

James lui-même a pris un coup de vieux, et il a du mal à rester accroché à deux mains sous un ascenseur, c'est dire. Daniel Craig, excellent, est filmé assez crûment, poches sous les yeux et barbe sarkozienne, même si sa plastique continuera à en faire rêver plus d'une. Car bien entendu, autre figure de style, il croise des James Bond girls, Naomie Harris, pétillante, et Bérénice Marlohe, un peu nunuche. Mais la figure de style la plus importante reste celle du méchant, et là, on ne peut pas se plaindre. Après avoir incarné un des pires psychopathes de l'histoire du cinéma avec Anton Chigurh dans " No Country for Old Men", Javier Bardem rempile dans le rôle de Raoul Silva, coiffé comme Michou et débitant une parabole sur les rats qui s'entretuent dans un très beau plan séquence.

 

Il y a aussi beaucoup d'humour dans les dialogues, notamment dans le jeu de ping-pong entre M et James Bond, comme par exemple quand 007 commente sa nécro écrite par M ; il ya aussi de la finesse dans la réalisation, comme cette ellipse où après avoir vu James partir dans sa chambre avec Eve, on voit sur l'image suivante un feu d'artifice... A la fin, on entend Javier Bardem dire "Toutes ces cascades, toutes ces bagarres, c'est exténuant !". Pour les personnages oui, pour les acteurs certainement, mais pas pour les spectateurs, tant Sam Mendes a su imposer un rythme palpitant qui ménage en même temps des pauses qui permettent de donner de l'épaisseur aux situations et aux personnages. Vraiment, c'était une excellente idée de confier ce 23° épisode à un grand réalisateur, comme cela a été fait pour Batman avec Chris Nolan ; incontestablement, ce "Skyfall" est un des meilleurs James Bond, si ce n'est même le meilleur.

 

Cluny

Par Cluny - Publié dans : critiques de novembre 2012 - Communauté : Cinéma
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