Quantcast

Combien de critiques ?

A ce jour, il y a 587 critiques publiées dans ce blog.

Pages vues

A la télévision cette semaine

Cosmopolis

Sur Canal +

De Rouille et d'os

Sur Canal +

Holy Motors

Sur Canal +

La Part des Anges

Sur Canal + 

2 Days in New York

Sur Canal + 

Moonrise Kingdom

Sur Canal + 

Sur la Route

Sur Canal + 

38 Témoins

Sur Canal +

Le Grand Soir

Sur Canal +

Young Adult

Sur Canal +

Des Hommes et des Dieux

Le 23/05/13 à 20:45 sur France 3

Le Ruban Blanc

Le 24/05/13 à 00:50 sur Arte

Volver

Le 26/05/13 à 22:45 sur D8

Non ma fille, tu n'iras pas danser

Le 28/05/13 à 23:25 sur France 3

Recherche

Recommander

Syndication

  • Flux RSS des articles

Calendrier

Mai 2013
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>
Mercredi 27 février 2013 3 27 /02 /Fév /2013 23:03

Film français d'Eric Rochant

Interprètes : Jean Dujardin (Gregory Liubov), Cécile de France (Alice), Tim Roth (Rostovski), Emilie Dequenne (Sandra)

Mobius.jpg

Durée : 1 h 43

Note : 4/10

En deux mots : Eric Rochant livre un film d'un autre temps, clinquant et creux.


Le réalisateur :
Né en 1961, Eric Rochant est admis à l'IDHEC. Après avoir réalisé trois courts métrages, il tourne en 1989 son premier long métrage, "Un monde sans pitié" qui obtient le César de la meilleure première œuvre. Il réalise ensuite "Aux yeux du monde" (1990), "Les Patriotes" (1994), "Anna Oz" (1997), "Vive la République" (1997), "Total Western" (2000), "L'Ecole de la République" (2006).

 
Le sujet :
Grégory Lioubov, un officier des services secrets russes est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice, une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute.


La critique : Le titre fait référence au ruban de Möbius (du nom du mathématicien August Ferdinand Möbius, 1790-1885), qu'on obtient en faisant subir une torsion d'un demi-tour à une longue bande de papier, puis en collant les deux extrémités, ce qui fait que le ruban ne présente qu'une seule face. Il s'agit d'une métaphore expliquée à la fin du film, en travaillant pour le FSB, vous faites en réalité le jeu de la CIA, à moins que ce ne soit le contraire, mais bon, en gros, dans le monde de l'espionnage, une poupée russe peut en cacher une autre. Afin de valider cette thèse, Eric Rochant n'a pas cherché à ponctuer le récit d'explications didactiques, bien au contraire, il a opacifié à dessein le jeu de billard à plusieurs bandes auquel se livrent Russes et Américains. Pourquoi pas, on peut apprécier " Inception" ou " Shutter Island" et continuer à se demander en sortant de la salle si on a vraiment tout compris.

 

L'immersion dans un univers de faux-semblants et de jeux de dupes peut être une façon efficace de placer le spectateur dans la peau des personnages. Encore faut-il que ce monde trouble apparaisse crédible, et c'est malheureusement là où le bât blesse. Il faut dire qu'Eric Rochant a accumulé les difficultés, à commencer par le fait de coller la nationalité russe à Jean Dujardin, qui ajoute dans la liste de ses compétences linguistiques à son anglais de 4° un russe phonétique qui fera certainement de "Möbius" un grand succès comique à Novossibirsk ou à Tcheliabinsk, ou de choisir Tim Roth uniquement pour sa ressemblance avec Roman Abramovitch. Les lieux (Monaco, Langley, Moscou) sont réduits à des images de cartes postales, et la véritable qualité plastique du film (pellicule 35 mm, jeu sur la profondeur de champ, photographie contrastée) se réduit finalement à l'impression d'une de ces revues de luxe qui n'offre que du vide clinquant sur du papier glacé.

 

Il y a quelque chose de presque touchant dans la naïveté d'Eric Rochant à enfiler les stéréotypes pour réduire son film à un palimpseste de "Largo Winch", et dans le décalage entre la volonté de complexité narrative et le besoin de tout surligner de façon tapageuse, à l'image de ce plan où Dujardin arrive en hélicoptère pour rejoindre son patron du FSB sur la musique de "A l'appel du grand Lénine" chanté par les chœurs de l'Armée Rouge, des fois qu'on n'ait pas cru à sa russitude, ou ce tic systématique de filmer l'enseigne de l'hôtel ou de la boîte où va se dérouler la scène suivante, ou encore ce gros plan hitchcockien raté sur la bouche de l'agent américain au moment où il fait sa révélation décisive.

 

Histoire d'espionnage, "Möbius" se veut aussi histoire d'amour, et mise sur le glamour du couple Dujardin/de France. Gêné dans le stéréotype du personnage et son invraisemblance linguistique, l'acteur oscarisé bride son jeu en permanence. Un peu plus crédible en Américaine capable de couler l'économie de l'Espagne en trois clics, l'actrice belge joue le contre-emploi, passant de la girl next door sympa à une tradeuse sophistiquée. Mais la romance ne fonctionne pas mieux que l'intrigue conspirationniste, et pour la même raison, celle de croire qu'il suffit d'accumuler des plans arty pour suggérer la passion charnelle, et je n'évoque pas les dialogues du type "Tu as des bras concrets"... Dès l'origine, "Möbius" était plombé par l'invraisemblance et la complexité de son scénario ; il aurait pu devenir intéressant dans la foi d'Eric Rochant dans son cinéma et dans le hiatus entre les deux, mais malheureusement à l'incompréhension se substitue vite le désintérêt, voire l'agacement devant une telle machine qui tourne à vide.

 

Cluny

Par Cluny - Publié dans : critiques de février 2013 - Communauté : Cinéma
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Retour à l'accueil

Abonnez-vous sur Twitter

Pour être prévenu de chaque article, abonnez vous sur Twitter

 

TwittCC.PNG

Catégories

Créer un blog gratuit sur over-blog.com - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés