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Mardi 18 décembre 2012 2 18 /12 /Déc /2012 22:45
Film français de Valérie Donzelli

Interprètes : Valérie Lemercier (Hélène Marchal), Jérémie Elkaïm
(Joachim Fox), Béatrice de Staël (Constance), Valérie Donzelli (Véro)

Durée : 1 h 25

Main.jpg

Note :
  5/10 

En deux mots :
Screwball comedy  inclassable et très inégale sur l'attraction fusionnelle, entre quelques beaux passages et des paquets de scènes qui font flop.

La réalisatrice : Née à Epinal en 1973, Valérie Donzelli commence des études d'architecture avant de devenir comédienne. Son premier court métrage "Il fait beau dans la plus belle ville du monde" est présenté en 2008 à la Quinzaine des Réalisateurs. En 2009, elle réalise son premier long métrage, "La Reine des pommes", où elle joue le rôle principal ; le film ne fait que 30 000 entrées. Son deuxième film, "La Guerre est déclarée" est présenté en ouverture de la Semaine de la Critique en 2011.

 

Le sujet : Joachim est miroitier à Commercy ; Hélène est professeur de danse à l'Opéra de Paris. Quand Joachim vient prendre des mesures pour poser un miroir à l'Opéra, il rencontre Hélène, et immédiatement une force inconnue les attire l'un vers l'autre. Sans qu'ils comprennent pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer.

La critique : Contrairement à beaucoup, je n'avais pas été emballé par "La Guerre est déclarée", pourtant salué par une standing ovation de 17 minutes à Cannes et 830 000 entrées France. J'avais été touché par l'histoire, j'avais adhéré à l'angle d'attaque, le refus de se laisser abattre par le pire et la volonté de vivre malgré tout ; mais j'avais surtout été agacé par l'empilement de trucs piochés à droite et à gauche qui me faisait penser à propos du style du film à la réponse de Guillaume de Baskerville à la question d'Adso de Melk sur quelle langue parle Salvatore dans "Le Nom de la rose" : "Toutes, et aucune." Pourtant, mollesse de la programmation en période de fêtes oblige, et volonté de vérifier si ces afféteries étaient un accident ou une marque de fabrique, direction "Main dans la Main" en avant-première.

 

Par rapport au précédent, le sujet du film est nettement plus futile : l'attraction fusionnelle entre deux êtres. L'attraction plutôt que l'amour, puisqu'Hélène et Joachim s'embrassent par accident et c'est de ce contact furtif que nait l'enchantement, au sens magique du terme. Ils sont collés l'un à l'autre, forcés ainsi à cohabiter nuit et jour alors que pourtant tout les oppose. Sujet finalement bien mince, même si comme on le devine à la première minute de leur rencontre (suffit d'avoir vu "L'Impossible Monsieur Bébé" !) ils finiront par s'apprivoiser. Du fait de la ténuité de cet argument, Valérie Donzelli s'est vu obligée de développer les personnages secondaires et les situations annexes, et c'est là que le film fait le grand écart entre du pas si mal et du très mauvais.

 

Le pas si mal, c'est du côté de Joachim et donc de sa soeur Véro, jouée par Valérie Donzelli qui met toute sa conviction dans le personnage de cette fille à la bonhommie sincère et spontanée qui n'a pas peur de montrer sa choré niveau 5°B à une prof de l'Opéra, protégée par un mari placide qui regarde la tornade se déplacer. Le très mauvais, on le retrouve dans l'entourage d'Hélène, entourée de personnages caricaturaux : une secrétaire au look de Mademoiselle Jeanne et à la voix de crécelle, un ministre libidineux, et surtout l'amie pique-assiette et agressive, jouée par une Béatrice de Staël sans aucune nuance, peu aidée par des dialogues du niveau "Je ne vais pas à France Cul, je n'ai pas envie de voir leurs gueules de cul"...

 

On retrouve dans ce troisième film cet empilement de styles évoqué pour "La Guerre est déclarée". Est-ce que je m'y habitue, que le sujet s'y prête mieux ou que Valérie Donzelli y a mis plus de fluidité ? Toujours est-il que les passages chantés, dansés, ou illustrés musicalement s'insèrent moins artificiellement dans le récit, et on pense parfois à Xavier Dolan et à Gregg Araki. Et puis, il y a quelques scènes très simples qui s'imposent comme des fulgurances, comme celle où Nelly, la secrétaire nunuche d'Hélène, vient lui annoncer qu'elle la quitte pour suivre son fiancé à Winnipeg, et combien elle a aimé travailler avec elle pendant toutes ces années, et où Hélène se rend compte qu'elle ne sait rien d'elle, et qu'elle ne trouve rien à lui dire ; ou encore la  crémation, où Valérie Donzelli qui l'a écrite en pensant à l'enterrement de sa mère en plein milieu de la sortie cannoise de "La Guerre est déclarée", sait agglomérer dans une même scène le rire et l'émotion.

 

Il y a du brio dans de nombreuses scènes, de l'énergie et un vrai sens du rythme qui traverse l'ensemble, une grande justesse du jeu éternellement étonné de Jérémie Elkaïm. Mais il y manque encore une unité qui cimenterait ce qui apparaît encore trop comme une suite de scènes disparates et trop souvent répétitives, quelque chose qui ne fonctionne pas au moment où l'on passe d'une bonne idée scénaristique à sa concrétisation cinématographique. Dommage, car on a l'impression aussi qu'il ne manque pas grand-chose pour que la sauce prenne, et que le talent indéniable de Valérie Donzelli accouche enfin d'un vrai film.

 

Cluny


Par Cluny - Publié dans : critiques de décembre 2012 - Communauté : Cinéma
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