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Mardi 8 novembre 2011 2 08 /11 /Nov /2011 20:50

Film français d'Olivier Nakache et Eric Toledano


Interprètes : Omar Sy (Driss), François Cluzet (Philippe), Anne Le Ny (Yvonne)    


Durée : 1 h 52

 

Intouchables.jpg


Note :  8/10 

En deux mots :
  Nakache et Toledano évitent la plupart des pièges de ce type de sujet, notamment grâce à la formidable énergie d'Omar Sy.

Les réalisateurs :  Eric Toledano et Olivier Nakache se sont connus dans les centres de vacances où ils ont été animateurs puis directeurs. Passionnés de cinéma, ils ont réalisé leur premier court-métrage ensemble en 1995, « Le Jour et la Nuit » avec Zinedine Soualem. En 2001, ils bénéficient d'une bourse du ministère de la Jeunesse et des Sports pour réaliser un deuxième court-métrage sur la vie d'une colo, "Ces jours heureux", avec Lorant Deutsch. En 2005, ils tournent leur premier long métrage, "Je préfère qu'on reste amis", une comédie avec Gérard Depardieu et Jean-Paul Rouve. En 2006, ils rencontrent le succès avec le long métrage tiré de leur court, " Nos Jours heureux", succès confirmé en 2009 avec "Tellement proches"

Le sujet : Quand il sort de prison, Driss se présente chez Philippe, richissime tétraplégique qui recherche un aide à domicile. Driss n'est venu que pour avoir une attestation afin de pouvoir toucher ses Assedics ; comme il est le seul à avoir répondu franchement à Philippe, c'est lui qui est engagé à l'essai. Driss bouscule les habitudes de Philippe, lui fait découvrir Earth, Wind and Fire et le joint, alors que Philippe ouvre Driss à la musique classique, la peinture et la vitesse.

La critique : C'est peu dire que c'est avec une certaine appréhension que je suis allé voir ces "Intouchables". Les deux précédents succés publics et critiques que je suis allé voir se sont avérés très décevants :  "The Artist" et "La Guerre est déclarée", ce dernier  partageant avec le nouveau film de Nakache et Toledano deux propriétés, à savoir de présenter la "vertu" inattaquable d'être tiré d'une histoire vraie, et de traiter sur un mode léger un sujet grave, le handicap remplaçant ici la maladie d'un enfant. Et puis, ne doit-on pas mettre ce succés foudroyant sur le compte d'une réaction légitime devant la morosité ambiante ? Le public abreuvé de dette grecque et de plans de rigueur n'est-il pas conditionné à plébisciter n'importe quel film, pourvu qu'il soit gai et porte un message de tolérance gentillement consensuel ?

 

Certes, les bons sentiments irriguent le film, et la fin prévisible émarge bien au registre du happy end démonstratif. L'opposition entre la très grande richesse de Philippe qui semble habiter Versailles et la téci où zone Driss n'évite pas le cliché, et s'ils sont souvent drôles, beaucoup de personnages secondaires, comme les candidats au poste d'aide à domicile ou les proches de Philippe présents à son anniversaire, sont effectivement plutôt caricaturaux.

 

Mais l'essentiel est ailleurs : "Intouchables" est une comédie, et ce film présente une qualité indéniable pour cette catégorie : on y rit beaucoup.  Quand Philippe décide d'embaucher Driss, ils se mettent d'accord sur un contrat au double sens qui tient en trois mots : pas de pitié. Et de fait, si Driss manifeste de nombreux sentiments à l'égard  de celui qui passera du statut de patron à celui de confident et d'ami, il ne tombera jamais dans la compassion ou la commisération, rendant ainsi à Philippe son état d'individu à part entière.

 

La drôlerie du film repose sur deux qualités : la capacité des réalisateurs à surfer sur la crête du politiquement incorrect (la scène de "Pas de bras, pas de chocolat" est jubilatoire, cruelle mais pas méchante), et la formidable énergie naturelle d'Omar Sy. Déjà dans "Nos Jours heureux", Omar était le seul de cette bande de branquignoles que j'aurais eu envie d'engager dans une de mes colos (enfin, du temps où j'en dirigeais) ; si par malheur, je devais avoir besoin d'un assistant de vie, pas de doute sur le candidat que je retiendrais.

 

Quand il explose de rire à l'Opéra ("Mais c'est un arbre ! Un arbre qui chante !"), ou quand il reconnait le Printemps de Vivaldi ("Bonjour, vous êtes bien aux Assedics, et le temps d'attente sera de vingt ans ..."), Omar-Driss emporte tout par son attitude de petit garçon des "Habits neufs de l'Empereur", celui qui affirme que le roi est nu ; il révèle le ridicule de bien des situations, il bouscule les conventions et pousse Philippe à oser sortir de sa condition d'assisté perpétuel. En même temps, sa confrontation à une autre forme de ségrégation l'amène à dépasser lui-même certains préjugés, comme de mettre des bas (certes, de contention) à un homme.

 

"Intouchables" est un succés mérité, car ses réalisateurs ont su la plupart du temps éviter à la fois les pièges du mélo et ceux du cliché. Grâce à un indéniable sens du rythme qu'ils confirment après "Nos Jours heureux" et "Tellement proches", Nakache et Toledano offre un film drôle, optimiste et franchement maîtrisé.

 

Cluny

 


Par Cluny - Publié dans : critiques de novembre 2011 - Communauté : Cinéma
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