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Lundi 28 mai 2012 1 28 /05 /Mai /2012 21:03

Film canadien de David Cronenberg

 

Interprètes : Robert Pattinson (Eric Parker), Sarah Gadon (Elise Shifrin), Kevin Duran (Torval), Paul Giamatti (Benno)


Durée : 1 h 48

 

cosmopolis.jpg


Note : 3/10

 

En deux mots : Adaptation bavarde, prétentieuse et vieillotte du roman post-moderne de Don DeLilo.


Le réalisateur : Né en 1943 à Toronto, David Cronenberg signe en 1969 "Stereo" puis "Crimes of Future" en 1970, qui contiennent déjà ses thèmes de prédilection : la sexualité, le corps comme terrain d'expérimentation et l'éthique médicale. Il réalise ensuite des films entre horreur et science-fiction : "Frisson" (1975), "Rage" (1976) et "Chromosome 3" (1979). Suivent ensuite "Scanners" (1981), "Videodrome" (1983), "Dead Zone" (1985), "La Mouche" (1986), "Faux-Semblants" (1989), "Le Festin Nu" (1991), "Crash" (1996), "eXistenZ" (1999), "Spider" (2003), "A History of Violence" (2005), " Les Promesses de l'ombre" (2007) et "A Dangerous Method" (2011).

 

Le sujet : Dans un New York paralysé par la visite du président, l'enterrement d'un star du rap soufie et les menaces terroristes, le golden Boy Eric Parker monte dans sa limousine blanche pour traverser la ville et aller chez son coiffeur. Alors qu'il apprend la chute de son empire financier et constate l'échec de son mariage, des informations lui parviennent : un assassin est à ses trousses.

 

La critique : David Cronenberg a raconté avoir reçu le "Cosmopolis" de Don DeLillo de son producteur Paulo Branco, et l'avoir lu en deux jours et adapté en six. Il a même décomposé plus précisément ces six jours : « En fait, j’ai commencé par recopier littéralement tous les dialogues du livre sur mon ordinateur, sans rien changer ni ajouter. Ca m’a pris 3 jours. Quand j’ai eu fini je me suis demandé: «est-ce que ça fait un film? - Je pense que oui». Au cours des trois jours suivants, j’ai rempli les vides entre les dialogues, et hop, j’avais un scénario.» Ben oui, mais justement, tout l'échec du film réside dans ce "et hop" : écrire un scénario, ce n'est pas prendre des répliques de romans et combler les vides.

 

Pourtant, David Cronenberg montre bien sa virtuosité dans ce comblage : la moitié du film de déroule dans une limousine, et il réussit à renouveler constamment les angles, à jouer du dehors et du dedans, par la vision déformée et parcelaire de ce qui se passe à l'extérieur et par un jeu habile sur la perception assourdie du son. Il a aussi une façon de filmer ses personnages en gros plans, même quand ils sont hors de la limo, en laissant peu d'air devant eux, en plaçant toujours un obstacle juste en face, symbolisation du peu d'avenir du personnage principal (on a du mal à dire "héros") et de la société qu'il représente, scénographiant ainsi l'espace du dialogue final comme un confessionnal.

 

Cronenberg le reconnait, la chair du film, ce sont ses dialogues, ceux qu'il a recopiés consciencieusement. A la question qu'il s'est posé, "est-ce que ça fait un film ?", à l'usage la réponse est définitivement non. Ca fait au mieux du théâtre filmé, au pire une lohgorrée prétentieuse et absconse, matraquant des aphorismes du style "La continuité du business c'est le meurtre", "On s'élève par des mots et on chute par des syllabes" ou "les chauffeurs de taxi, ils viennent de l'horreur du désespoir". Afin de marquer son détachement vis-à-vis de ce monde qu'il s'apprête à quitter, le personnage de Parker joué par un Robert Pattinson plus vampirique que jamais, prononce ces poncifs avec l'enthousiasme d'un croque-mort neurasthénique, donnant à tout cela un aspect ringard, comme un mauvais remake du "Bûcher des Vanités". Clin d'oeil à la sélection cannoise ? Deux acteurs français viennent faire une panouille : Juliette Binoche, le temps de se faire tringler dans la limo, puis de sacrifier au rituel en vidant son lot de platitudes crypyo-philosophiques, et Mathieu Amalric, excellent en assassin pâtissier dans ce qui une des rares bonnes séquences du film.

 

D'aucuns se pâmeront devant cette dénonciation du capitalisme ultralibéral pourissant, comme ils avaient encensé le livre, voyant en lui une oeuvre visionnaire, annonciatrice de Lehman Brothers et de la crise des subprimes. Je n'y ai vu qu'enfonçage de portes déjà bien ouvertes, avec recours à une symbolique lourdingue (les rats, le rap soufie) dans un exercice vide où une nouvelle fois, David Cronenberg dilapide son talent, promenant les spectateurs jusqu'au bout de l'ennui.

 

Cluny

 

Par Cluny - Publié dans : critiques de mai 2012 - Communauté : Cinéma
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